Aidants familiaux
Les aides pour financer la dépendance d’une personne âgée
Le 14 décembre 2022
Aujourd’hui, environ 54% des mesures ouvertes pour les +70 ans sont prises en charge par leur famille. Cela signifie qu’une grande partie des personnes âgées finissent par être à charge de leurs proches.
Le premier défi pour ces aidants familiaux est de prévoir le coût de cette prise en charge. Comment financer la dépendance de ses parents âgés ? Quelles sont les aides pour financer la dépendance d’une personne âgée ? En effet, au fur et à mesure qu’ils approchent du grand âge, les charges sont de plus en plus importantes : aménagement de leur lieu de vie, soins médicaux, aides à domicile, etc. Autant de dépenses qui nécessitent d’être financées.
En fonction du niveau d’autonomie du proche âgé faisant la demande et de ses besoins, il pourra être éligible à une ou plusieurs aides sociales, qui permettront de financer sa dépendance :
- L’Allocation Personnalisée d’Autonomie ;
- L’Aide Sociale à l’Hébergement ;
- La Prestation de Compensation du Handicap ;
- L’Allocation aux Adultes Handicapés.
Finense vous dit tout dans cet article.
1. Qu’est ce que l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ?
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est une aide destinée à prendre en charge les frais engendrés par la perte d’autonomie d’une personne âgée. Afin de l’obtenir, il suffit de faire la demande auprès du Conseil Général de son département.
– Quelles sont les conditions d’une demande d’Allocation Personnalisée d’Autonomie ?
Pour bénéficier de cette Allocation, plusieurs conditions sont à remplir :
- La personne âgée doit avoir au moins 60 ans;
- Son Groupe Iso-Ressource (GIR) doit être entre 1 et 4;
- Elle doit résider sur le territoire français.
Qu’est-ce que le Groupe Iso-Ressource (GIR) ?
Le GIR est un indice établissant la dépendance d’un individu et pouvant être évalué par le département. Afin d’effectuer une expertise, ce dernier envoie une équipe médico-sociale au domicile de la personne concernée.
Selon la grille Aggir, il existe six catégories (ou Gir), la cinquième et la sixième correspondant à des degrés de dépendance très faibles ne permettant pas de formuler une demande d’APA.
A titre indicatif, en 2022, un individu ayant un GIR 1 pouvait recevoir un montant mensuel maximum de 1.807,89€ ; un GIR 2 : 1.462,08€ ; un GIR 3 : 1.056,57€ et un GIR 4 : 705,13€. Depuis quelques années, ces chiffres sont en hausse.
Une fois instaurée, cette aide est versée par le département, peu importe le lieu de résidence. Il peut s’agir du domicile personnel, d’un établissement social ou médico-social, d’un foyer pour personnes âgées, ou encore d’un Ehpad.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie est cumulable avec une autre aide, l’Aide Sociale à l’Hébergement.
2. Qu’est-ce que l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) ?
L’ASH, ou Aide Sociale à l’Hébergement, est une aide qui a pour vocation de prendre en charge les frais engendrés par la mise en établissement ou en famille d’accueil de l’individu.
La demande d’Aide Sociale à l’Hébergement peut être faite auprès du Centre Communal d’Action Sociale de sa commune.
Quelles sont les conditions d’une demande d’Aide Sociale à l’Hébergement ?
- L’âge minimal de la personne est de 65 ans. Il peut néanmoins aller jusqu’à de 60 ans dans deux exceptions :
- Si la personne est déjà reconnue comme « inapte » et ne peut travailler;
- Ou bien si elle a déjà vécu dans un établissement pour personnes handicapées et que son taux d’incapacité s’élève au minimum à 80% avant ses 60 ans.
- La personne réside sur le territoire français;
- Elle est résidente en Ehpad, en accueil familial ou en unité de soins de longue durée;
- Enfin, ses revenus ne sont pas suffisants pour couvrir les frais d’hébergement, quels qu’ils soient. Lorsqu’une personne perd son autonomie, les coûts engendrés sont considérables, peu importe l’endroit dans lequel il réside. Dans le cas où il irait résider chez un proche ou un particulier, de nombreux aménagements doivent avoir lieu pour minimiser les risques de blessure et faciliter la vie quotidienne.
Le département dans lequel votre proche réside fixe le montant de l’ASH qu’il percevra. Il prend en charge ses ressources et ses charges ainsi qu’éventuellement les ressources de son conjoint ou des proches chez qui il réside.
Comme mentionné plus haut, la Prestation de l’Aide Sociale à l’Hébergement est cumulable avec une autre aide, l’APA, car elles ne prennent pas en charge les mêmes prestations.
💡L’ASH participe au financement de l’hébergement, alors que l’APA finance une partie de la dépendance.
L’ASH peut aussi compléter les aides au logement (APL ou ALS).
3. Qu’est-ce que la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ?
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH), est une aide sociale qui a pour but de couvrir le surcoût engendré par la perte d’autonomie.
En fonction des besoins du proche, ce dernier pourra être bénéficiaire de différentes aides. Par exemple : pour financer l’aménagement de son logement ou de son véhicule, son déménagement, ses déplacements, les services à la personne. Il peut également bénéficier d’une aide pour son animal de compagnie.
Quelles sont les conditions d’une demande de PCH ?
- Le demandeur doit être âgé de moins de 60 ans. S’il remplissait les conditions avant ses 60 ans et qu’il dépasse à présent la limite d’âge, il peut continuer de recevoir la PCH.
- Son autonomie doit être partielle ou inexistante et il se trouve dans l’un de ces cas de figure :
- Il n’est pas du tout capable réaliser une activité importante du quotidien (faire sa toilette, se nourrir, avoir des relations avec les autres etc.);
- Il réussit difficilement à réaliser deux activités importantes du quotidien.
- Aucune condition de ressources n’est à remplir, mais le montant de l’aide varie en fonction de de celles-ci.
- Si elles ne dépassent pas 28 621,40 € par an, le taux maximum de prise en charge de la PCH est de 100 % des montants limites par type d’aide. Si elles sont supérieures à 28 621,40 €, le taux maximum de prise de charge de la PCH est de 80 %.
- Le demandeur doit vivre au domicile de son proche ou en établissement.
- Dans le premier cas, il réside en France.
- Dans le second, il vit en établissement social ou médico-social ou hospitalisé en établissement de santé. S’il n’est pas possible d’obtenir un établissement en France et qu’il est hébergé dans un établissement situé en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Suisse, en Italie ou en Espagne il est possible de faire la demande. Ce séjour doit être d’une durée comprise entre 1 et 5 ans et être prise en charge par l’Assurance maladie ou par l’aide sociale du département. La demande de PCH se fait alors avant le départ de France.
💡La PCH n’est pas obtenable si le proche n’a pas de domicile stable ; il faut dans ce cas accomplir une démarche de domiciliation avant de faire la demande d’aide.
Comment effectuer une demande de Prestation de Compensation du Handicap ?
La demande de Prestation de Compensation du Handicap peut être effectuée auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du département.
Après avoir rempli les différentes conditions, il suffit simplement de saisir la demande en ligne ou de remplir un formulaire. Dans un délai de 4 mois, c’est au sein de la MDPH que la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) donnera sa réponse.
Le montant perçu dépendra de plusieurs facteurs, notamment du type d’aide : humaine, technique, à l’aménagement du logement, au transport, spécifique ou exceptionnelle, ou encore animalière.
💡 Cette aide est attribuée à vie si l’état de santé du proche ne peut pas s’améliorer. Sinon, elle est attribuée pour 10 ans maximum. En cas de décès, les sommes ayant été versées n’ont pas à être remboursées par les héritiers.
La PCH peut être complétée par un complément de ressource ou par l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
4. Qu’est-ce que l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ?
L’Allocation aux Adultes Handicapés, ou AAH, est une aide destinée aux personnes souffrant d’un handicap, mental ou physique, ou d’une maladie chronique qui les empêche de travailler de façon « normale ».
C’est la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) qui leur verse une aide sociale afin qu’ils aient un revenu pour couvrir leurs dépenses de la vie courante.
Comme pour la PCH, cette demande peut être effectuée auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). En effet, les démarches sont les mêmes, puisqu’il suffit simplement d’envoyer le formulaire ou de le remplir en ligne après avoir complété les différentes conditions ci-dessous.
Quelles sont les conditions d’une demande d’Allocation aux Adultes Handicapés ?
Pour bénéficier de cette Allocation, les conditions sont :
- D’être reconnu handicapé par la CDAPH, avec un taux d’incapacité permanent d’au moins 80%. Si ce taux d’incapacité est situé entre 50 et 79%, la demande peut tout de même être faite. Il en est de même si l’emploi du demandeur ne peut avoir recours à des aménagements spécifiques pour lui permettre de continuer à travailler.
- De résider sur le territoire français.
- De ne pas avoir de revenus suffisants pour parvenir à ses besoins.
Si le demandeur n’a plus d’enfants à charge, ses ressources annuelles ne peuvent excéder 11 480 € s’il vit seul ou 20 778 € s’il vit en concubinage.
💡 A partir du moment où le proche âgé dépasse l’âge minimum légal du départ à la retraite, il ne peut plus toucher l’AAH puisqu’il bénéficiera du régime de retraite pour inaptitude. Cependant, s’il dépasse le taux d’incapacité permanent de 80%, en plus du régime de retraite pour inaptitude, il peut percevoir une AAH réduite.
Combien de temps peut-on toucher une Allocation aux Adultes Handicapés ?
L’AAH est attribuée sur une durée d’un an renouvelable. Cependant, sa durée varie selon le taux d’invalidité. Ainsi, dans le cas où le demandeur a un taux d’incapacité :
- situé entre 50% et 79% : l’AAH est versée entre 1 et 2 ans jusqu’à 5 ans maximum s’il ne peut pas retourner au travail.
- au-dessus de 80% : l’AAH est versée entre 1 et 5 ans jusqu’à 20 ans maximum s’il ne peut pas retourner au travail.
A titre informatif, en 2022, l’AAH s’élève en moyenne à 956,65€ mensuels, mais cela peut varier dans certains cas.
Une Majoration pour Vie Autonome (MVA) ou bien une Prestation de Compensation du Handicap (PCH) sont des compléments de ressource qui peuvent compléter l’AAH. Elle peut également être cumulée avec un salaire ou le régime de retraite pour inaptitude.
💡 La Majoration pour Vie Autonome est une aide financière qui permet de faire face aux dépenses courantes d’entretien d’un logement. Si la personne perçoit déjà l’AAH, il n’y a pas de démarches à faire : 104,77 € supplémentaires sont versés mensuellement.
5. Une solution durable pour la gestion des finances
Ainsi, on peut constater que le vieillissement a un certain coût. En effet, prendre à charge un proche ne consomme pas seulement du temps mais génère des dépenses. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître et de se renseigner sur les différentes aides disponibles pour financer la dépendance d’une personne âgée. Selon la dépendance de ce dernier, il peut être éligible à une aide ou allocation. Afin de toujours s’assurer qu’il aura de quoi subvenir à ses besoins, vous pouvez par exemple utiliser Finense.
Grâce à Finense, vous pourrez avoir une vue d’ensemble sur les finances de votre parent âgé. Parfois, le taux d’invalidité de votre parent fait qu’il a besoin d’une aide extérieure, d’un aidant, pour gérer son argent.
Finense est personnalisable et vous permet au quotidien de superviser les personnes que vous aidez, en s’adaptant à leur capacité. Vous les accompagnez avec bienveillance sans les contraindre. Ainsi, vous préservez leur dignité et ceux qui comptent sur vous sont plus autonomes et sereins.